Page 201 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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              PARTICULARITES DE LA PNEUMOPATHIE AIGUE
              COMMUNAUTAIRE CHEZ LE DIABETIQUE

              H.  MRASSI,  N.  BELLOUMI,  C.  HABOURIA,  I.  NOUIRA,  I.  BECHOUCH,  F.  CHERMITI,  S.
              FENNICHE
              SERVICE DE PNEUMOLOGIE, PAVILLON 4 DE L'HÔPITAL ABDERRAHMANE MAMI ARIANA




              INTRODUCTION : La pneumopathie aiguë communautaire (PAC) occupe le 1er rang
              des infections au cours du diabète avec une fréquence à 15/1000 personnes-
              années.

              But : Décrire le profil clinique et paraclinique des PAC chez les diabétiques
              METHODES : Etude rétrospective sur les dossiers de patients (pts) hospitalisés pour
              PAC sévère au Pavillon4 du CHU A. Mami [2016 – 2019]. Deux groupes comparés : G1
              (Diabétiques) et G2 (Non diabétiques -)

              RESULTATS  :  Cent vingt-six pts étaient inclus (100% hommes).  Trente-quatre pts
              étaient diabétiques. L’âge moyen des patients G1 et G2 était respectivement de 68
              ans et 58 ans ; p=0,001. Le délai moyen de consultation était de 15 jours dans les deux
              groupes (p=NS). L’interrogatoire trouvait un syndrome grippal chez 24% des pts du G1
              vs 0% du G2 (p=0,02). La prise d’une antibiothérapie préalable à l’admission était plus
              fréquente dans le G1 [41% vs 33%, p=NS]. Le score de Fine était plus élevé dans le G1
              [96 vs 81 ; p=0,03]. La radiographie thoracique a montré une atteinte pleurale associée
              chez 22% des pts dans  les  deux groupes (p=NS). L’étude cytobactériologique des
              crachats réalisée chez 60 pts était polymorphe dans 50% des cas (p=NS). Sinon, on
              notait une prédominance des Cocci gram positifs dans le G1 (p=0,04) vs des bacilles
              gram négatifs dans le G2 (p=NS). Une bi-antibiothérapie était nécessaire chez 65 %
              des pts. La durée moyenne d’hospitalisation était de 9 et 7 jours ; respectivement pour
              le G1 et le G2 (p=0,04). Un transfert en réanimation était nécessaire chez 9% des pts
              du G1 vs 2% du G2 (p=NS).
              CONCLUSIONS :  Le diabète s’associe à des formes plus graves de  PAC, d’où la
              nécessité d’une prise en charge précoce. La vaccination antigrippale et
              antipneumococcique doit être préconisée chez ces malades






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