Page 198 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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              PARTICULARITES DE LA PNEUMOPATHIE HYPOXEMIANTE A
              SARS-COV-2 CHEZ LES PATIENTS DIABETIQUES

              S. DEBICHE¹, H. SNÈNE¹, H. BLIBECH¹, D. BELKHIR¹, S.  MILADI², L. KAABI¹, S. DAOUD¹, N.
              MEHIRI¹, A. LAATER², N. BEN SALAH¹, B. LOUZIR¹
              1-UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, CHU MONGI SLIM, SERVICE
              DE PNEUMOLOGIE ALLERGOLOGIE, 2046 SIDI DAOUD, LA MARSA, TUNISIE
               2-UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, CHU MONGI SLIM, SERVICE
              DE RHUMATOLOGIE, 2046 SIDI DAOUD, LA MARSA, TUNISIE"


              INTRODUCTION : L’infection à la COVID-19 peut être responsable d’une atteinte grave
              particulièrement sur un terrain débilité avec une mortalité alarmante. Le but de notre
              travail était d’évaluer  les particularités de  l’infection à  SARS-Cov2 chez  les
              diabétiques.

              METHODES  :  Nous  avons réalisé une étude rétrospective  sur 500 patients
              hospitalisés dans l’unité médicale COVID de l'hôpital Mongi Slim La Marsa à Tunis,
              pour une pneumopathie hypoxémiante à SRAS-CoV-2, entre octobre 2020 et juillet
              2021. Les données cliniques, biologiques et radiologiques à l’admission ont été
              relevées ainsi que l’évolution de la maladie. Les patients ont été répartis en 2 groupes
              : G1 : patients diabétiques (n=206), G0 : patients non diabétiques (n=294).

              RESULTATS : L’âge moyen était de 66 ans dans le G1 vs 61 ans dans le G0 (p<0,001).
              Dans le G0, 60% des patients étaient de sexe masculin vs 57% dans le G1 (p=0,594). Le
              tabagisme a été rapporté dans 32% des cas du G0 et 28% des cas de G1 (p=0,454). Les
              comorbidités étaient plus fréquentes dans le G1 : HTA (G1 : 63% vs G0 : 33%, p<0,001),
              coronaropathie (G1 : 17% vs G0 : 7%, p<0,001), dyslipidémie (G1 : 32% vs G0 : 5%, p<0,001)
              et insuffisance rénale  (G1 : 5% vs G0 :  2%, p=0,044). La saturation à l’air ambiant à
              l’admission était comparable entre les 2 groupes (SpO2 G1 : 88,7% vs SpO2 G0 : 89,1%,
              p=0,201). A la biologie, il n’existait  pas de différence significative pour la valeur
              moyenne des leucocytes, des PNN et de la CRP entre les deux groupes. Au scanner
              thoracique, l’étendue des lésions parenchymateuses était plus importante dans le G1
              (G1 : 49% vs G0 : 45%, p=0,016) et étaient plus fréquemment localisées aux bases (G1 :
              97% vs G0 : 88%, p=0,003). Les accidents thrombo-emboliques étaient moins
              fréquents dans le G1 (G1 : 0,5% vs G0 : 5,2%, p=0,008). La durée moyenne
              d'hospitalisation était comparable entre les 2 groupes (G1 : 10,5 jours vs G1 : 10,5 jours,
              p=0,922), ainsi que le taux de transfert en unité de soins intensifs (G1 : 15,5% vs G0 :
              15%, p=0,862) et la mortalité (G1 : 5,4% vs G0 : 4,1%, p=0,501). En analyse multivariée,
              l’HTA (p=0,020), la dyslipidémie (p<0,001) et la localisation aux bases  de  l’atteinte



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