Page 193 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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COVID19 : LES PARTICULARITES D’UNE UNITE DE
PNEUMOLOGIE
S. KALBOUSSI1, K. BOUANI1, E. BEN ROMDHANE 1, N. JLAIEL1, T. JDIDI1, M. KHRAIFI1, N.
MAAROUFI2, S. AOUADI1
1 : SERVICE DE PNEUMOLOGIE, 2 SERVICE DES URGENCES, HÔPITAL DE JENDOUBA
INTRODUCTION : La mortalité globale de l’infection à SARS/Cov2 est estimée à 3%.
Toutefois, chez les patients admis en réanimation la mortalité peut atteindre 60 à 70%.
Une prise en charge précoce et optimale est nécessaire pour diminuer ce risque.
Le but de l’étude était de dégager les particularités et les difficultés de la prise en
charge des patients hospitalisés pour une infection à SARS/Cov2 dans une unité de
pneumologie.
METHODES : L’étude était rétrospective sur une année (Octobre 2020- Octobre 2021).
Elle a intéressé les patients hospitalisés dans service de pneumologie de l’hôpital de
Jendouba qui a été transformé intégralement en une unité Covid.
RESULTATS : Durant la période d’étude, 314 patients ont été admis, indépendamment
de la sévérité de l’atteinte. L’âge moyen était de 64,9±14.7 ans. Le sex ratio de était
1.38. Les principales comorbidités étaient dominées par le diabète (29,6%),
l’hypertension artérielle (28% des cas), les maladies cardiaques (17,5%.) et les maladies
respiratoires chroniques (8,2%). Les signes cliniques les plus fréquents étaient la
dyspnée (92.6%), la toux (51,2%), la fièvre (21%), et l’asthénie (9.2%). Le diagnostic était
confirmé par PCR dans 18,7% des cas et par un test antigénique dans 23,8% des cas.
Le scanner thoracique a révélé un aspect typique des lésions dans 92% des cas. Une
oxygénothérapie à fort débit par lunette nasale ou masque était nécessaire chez 97%
des patients. Le recours à la VNI était indiqué chez 7,6% des patients. Le transfert en
réanimation était possible dans 5% des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était
de 11 jours. La mortalité était de 29%.
CONCLUSIONS : Les patients hospitalisés dans notre unité étaient souvent graves.
Leur prise en charge a été assurée grâce aux efforts du personnel soignant. Des
investissements sont nécessaires pour améliorer l’accès aux soins et pallier aux
limites du système sanitaire tunisien.
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