Page 169 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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EVOLUTION DU RETENTISSEMENT PSYCHOLOGIQUE DE LA
PANDEMIE DE COVID-19 SUR LES RESIDENTS EN MEDECINE
ENTRE SON DEBUT ET DEUX ANS APRES
S. DEBICHE 1, F. FEKIH ROMDHANE 2, H. SNENE1, L. ACHOURI 3, H. BLIBECH1, S. DAOUD1,
L. KAABI1, N. MEHIRI1, M. CHEOUR2, N. BEN SALAH1, B. LOUZIR 1
1-UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, CHU MONGI SLIM, SERVICE
DE PNEUMOLOGIE ALLERGOLOGIE, 2046 SIDI DAOUD, LA MARSA, TUNISIE
2-UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, HÔPITAL RAZI, SERVICE DE
PSYCHIATRIE « E », MANOUBA, TUNISIE
3-UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, HÔPITAL RÉGIONAL DE
JENDOUBA, SERVICE DE CHIRURGIE CARCINOLOGIQUE, JENDOUBA, TUNISIE
INTRODUCTION : Le SARS-CoV-2 a été détecté en Tunisie pour la 1ère fois en Mars
2020 et l’évolution a été par la suite très rapide avec des vagues successives de durée
et d’intensité variables. Le personnel soignant a été déployé pour faire face à cette
pandémie qui arrive actuellement à la fin de sa 2ème année. Cependant, la nouvelle
charge de travail qui découle de cette situation exceptionnelle a retenti aussi bien sur
le plan physique que psychologique chez les différents intervenants sans qu’il y ait
un dépistage ou un suivi organisé.
OBJECTIF : Le but de ce travail était d’évaluer l’évolution de l’impact psychologique
(dépression, anxiété, stress et insomnie) de la pandémie COVID-19 chez les résidents
en médecine entre son début et à deux ans de son évolution.
METHODES : Etude transversale répétée, réalisée au moyen d’un questionnaire en
ligne, diffusé via les réseaux sociaux durant le mois d’Avril 2020 puis Mars 2022,
auprès des résidents en médecine de toute la Tunisie avec des réponses anonymes.
Les échelles de dépression, d'anxiété et de stress (DASS-21) et l'indice de sévérité de
l'insomnie (ISI) ont été utilisés. Un total de 287 réponses valides a été reçu, réparti en
deux groupes : G1 (réponses de 2020 ; n=210), G2 (réponses de 2022 ; n=77).
RESULTATS : L’âge moyen était de 28 ± 2 ans dans les deux groupes. Les résidents
étaient majoritairement de sexe féminin (G1 : 70,5% vs G2 : 71% ; p=0,8). Des
antécédents psychiatriques ont été noté chez 11,4% du G1 vs 23% du G2 (p=0,011) sans
précision par rapport au début du suivi. Des symptômes sévères à très sévères
d’anxiété (G1 : 24,3% vs G2 : 39% ; p=0,014) et de stress (G1 : 18,6% vs G2 : 30% ; p=0,039)
étaient plus fréquents dans le G2. Les symptômes de dépression sévère et l’insomnie
étaient comparables entre les deux groupes (p=0,07 et p=0,42 respectivement). Des
préoccupations liées à la COVID-19 ont été plus fréquemment rapportées dans le G2
: préoccupations vis-à-vis de l’insuffisance des ressources financières au niveau des
structures de soins (G1 : 47,1% vs G2 : 63% ; p=0,013), vis-à-vis de l’augmentation de la
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