Page 106 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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TUMEURS DE TYPE GLANDES SALIVAIRES DU POUMON
M. HADJ DAHMANE 1, A. ABDELKBIR 1, M. ABDENNADHER 1, I. BOUASSIDA 1, H. ZRIBI 1, I.
MOUSSA 2, A. MARGHLI 1.
1- SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE, HÔPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA- TUNISIE
2- SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAV D, HÔPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA- TUNISIE
INTRODUCTION : Les tumeurs primitives pulmonaires de type « glande salivaire »
sont rares mais non exceptionnelles. Elles sont essentiellement représentées par des
entités malignes comme le carcinome adénoïde kystique, le carcinome
mucoépidermoïde et le carcinome épithélial/myoépithélial.
Objectif : Etudier les aspects clinico-radiologiques, et évolutives des tumeurs « type
glandes salivaires » primitives du poumon.
METHODES : Nous rapportons une série rétrospective de 31 tumeurs « type glandes
salivaires » primitives du poumon colligées au service de chirurgie thoracique entre
Janvier 1998 et Décembre 2020.
RESULTATS : L’âge moyen de nos patients était de 45 ans avec des extrêmes allant
de 10 à 79 ans. Il s’agissait de 19 hommes et 12 femmes. Les signes de découverte
étaient essentiellement respiratoires. L’imagerie montrait le plus souvent une masse
tumorale obstructive. La fibroscopie bronchique révélait dans la majorité des cas un
bourgeon tumoral. Le traitement a été chirurgical dans 30 cas. Un seul cas de
carcinome muco-épidermoïde de haut grade n’a pas été opéré car découvert à un
stade métastatique. Sur le plan histologique, cette série se répartissait en 19
carcinomes muco-épidermoïdes (10 de haut grade et 9 de bas grade), 7 carcinomes
adénoïdes kystiques, 3 adénomes pléomorphes et 2 myoépithéliomes. La taille
moyenne de ces tumeurs était de 4 cm avec des extrêmes allant de 1,5 cm à 13 cm.
Ces tumeurs intéressaient le poumon dans 25 cas et la trachée dans 6 cas. Pour les
carcinomes muco-épidermoïdes, l’évolution a été marquée par le décès de 4 patients
dans un tableau métastatique, un suivi régulier et un bon état général pour 12 autres
et 3 perdus de vue. L’évolution a été favorable pour les 7 cas de carcinome adénoïde
kystique et les 5 tumeurs bénignes.
CONCLUSION : Les tumeurs primitives pulmonaires de type « glande salivaire » sont
le plus souvent de localisation bronchique proximale, non associées au tabagisme,
de traitement essentiellement chirurgical. Il est important de les différencier d’une
lésion pulmonaire secondaire pour garantir une bonne prise en charge.
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