Page 101 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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TRITHERAPIE INHALEE DANS LA BRONCHO-PNEUMOPATHIE
CHRONIQUE OBSTRUCTIVE : QUEL IMPACT SUR
L’EVOLUTION DE L’EXACERBATION AIGUE ?
A. ALLOUCHE, I. MOUSSA, C. KSOURI, T. ZNEGUI, I. SAHNOUN, L. DOUIK EL GHARBI
UNIVERSITÉ TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE D, HÔPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA- TUNISIE
INTRODUCTION : La prise en charge thérapeutique de la broncho-pneumopathie
chronique obstructive (BPCO) demeure lourde. Le but de notre travail était de
déterminer l’impact de la trithérapie inhalée sur l’évolution de l’exacerbation aigue
(EA).
METHODES : Etude rétrospective et comparative incluant 110 patients BPCO admis
dans le service de pneumologie D de l'hôpital Abderrahman Mami sur une période
allant de 2014 à 2021. Les données cliniques, para-cliniques et thérapeutiques des
patients ont été recueillies. Les patients ont été divisés en 2 groupes : G1 (n=13):
patients ayant comme traitement de fond une trithérapie inhalée (LABA+LAMA+ICS)
et G2 (n=97): patients ne recevant pas une trithérapie inhalée.
RESULTATS : Les deux groupes étaient comparables en termes d’âge moyen (69 ±
8,5 ans vs 68 ± 10 ans, p> 0,05) et de consommation tabagique moyenne (55 ± 20 PA
vs 56 ± 27 PA, p> 0,05). Le VEMS moyen post broncho dilatation était plus diminué
chez les patients de G1 (0,84 ± 0,3 L vs 1,32 ± 0,7 L, p= 0,001). Dans G1, les troubles du
rythme (30,8% vs 10,1%, p= 0,037), la dyslipidémie (38,5% vs 8%, p= 0,002) et
l’ostéoporose (7,7% vs 0%, p= 0,009) étaient plus fréquentes. Tous les patients de G1
appartenaient au groupe D de GOLD (100% vs 58,4%, p=0,004) et étaient des
exacerbateurs fréquents (100% vs 66,3%, p= 0,013). Le nombre d’EA moyen par an était
plus observé dans G1 sans différence significative (1,62 ± 0,9 vs 1,14 ± 0,6 EA/an, p>
0,05), ainsi que le nombre d’EA sévères (1,92 ± 1,9 vs 1,07 ± 0,9,
p> 0,05). Le nombre d’hospitalisation moyen par an pour EA était plus important dans
G1 (1,46 ± 0,66 vs 0,99 ± 0,42 EA/an, p= 0,026). La durée d’hospitalisation était
comparable entre les 2 groupes (9,4 vs 10,8 jours, p> 0,05). L’étiologie la plus
fréquente de l’EA était une surinfection bronchique (92,3% vs 67,8%, p=0,04). Le
recours à la VNI était indiqué chez 5 patients de G1 (38,5%) contre 25,9% des patients
de G2 (p>0,05). Deux patients de G1 (15,4%) avaient nécessité l’hospitalisation en
réanimation contre 12,6% de G2 (p> 0,05).
CONCLUSION : Les patients BPCO nécessitant une trithérapie inhalée avaient une
maladie plus sévère et des EA plus fréquentes.
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