Page 156 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022

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LES VARIATIONS SAISONNIERES D’INCIDENCE DU
PNEUMOTHORAX SPONTANE AU CAP BON

S. DEBICHE, N. ABID, M. LOUKIL, H. GHRAIRI.
UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, SERVICE DE PNEUMOLOGIE
ALLERGOLOGIE, MOHAMED TAHER MÂAMOURI, NABEUL, TUNISIE

INTRODUCTION : Bien que les liens entre les conditions météorologiques et
l’incidence du pneumothorax spontané (PS) aient été bien étudié dans la littérature,
les résultats demeurent controversés.
OBJECTIF : Evaluer l’implication des paramètres météorologiques (variation de
pression atmosphérique, température ambiante, etc.) sur la survenue du PS.

METHODES : Il s’agit d’une étude prospective menée dans le service de pneumologie
de l’hôpital Mohamed Taher Mâamouri de Nabeul portant sur 206 patients
hospitalisés pour un PS entre le mois d’Août 2013 et le mois de décembre 2019.

RESULTATS : L’âge de nos patients était compris entre 16 ans et 87 ans avec un âge
moyen de 40 ans. L’âge moyen de survenue d’un pneumothorax spontané primitif
(PSP) était à 29,6 ans contre 60,6 ans pour le pneumothorax spontané secondaire
(PSS). On a noté une nette prédominance masculine (201 hommes (97,6 %) et 5
femmes (2, 4 %)) avec un sexe ratio à 40,2. Quant à leur profession, 56,6% des patients
avaient une charge physique imposée par la nature de leur profession alors que 30,3
% avaient une activité bureautique. Les autres étaient sans emploi. Cent quatre-vingt
patients (88,8%) étaient tabagiques avec une consommation moyenne de 27 PA. Un
cinquième (21,8%) de nos patients avaient des antécédents broncho-pulmonaires
considérés comme un facteur de risque de survenue du PS.
Par ailleurs, on a constaté que la survenue du PS était bien répartie au cours de
l’année avec 3 pics principaux. Les plus importants était rapporté au mois d’Avril et
d’Octobre (22 cas chacun respectivement) avec un autre pic aux mois de septembre
(21 cas). Les mois de Mai et de Février étaient les mois où l’incidence de survenue du
PS était la plus faible (10 cas pour chaque mois).

Selon la répartition saisonnière, on a remarqué deux pics de fréquence de survenue
du PS durant l’automne et l’été (63 cas et 55 cas respectivement).

CONCLUSION : Nos résultats suggèrent une forte corrélation entre les conditions
climatiques et la survenue du PS.

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