Page 159 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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              CORRELATION ENTRE LA SEVERITE DE LA PNEUMOPATHIE
              AIGUE A SARS-COV 2 ET L'EVOLUTION VERS LA FIBROSE
              PULMONAIRE

              E. BEN JEMIA, N. KHALFALLAH, S. RJEB, H. OUERTANI, J. BEN AMAR, H. ZAIBI, H. AOUINA
              HOPITAL CHARLES NICOLLE  -  TUNIS, FACULTÉ DE MEDECINE DE TUNIS, UNIVERSITÉ TUNIS EL
              MANAR, TUNISIE

              INTRODUCTION  :  Au décours de l’infection aigue  à SARS-COV2, certains patients
              gardent des symptômes respiratoires qui peuvent être en rapport avec une
              complication grave de l’infection virale comme la fibrose pulmonaire.

              OBJECTIF : Rechercher les facteurs, présents au cours de l’infection aigue à SARS-
              Cov2, prédictifs de l’évolution vers la fibrose pulmonaire.
              METHODES : Il s’agit d’une étude  longitudinale, prospective et descriptive menée
              auprès des patients hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital de Charles
              Nicolle de Tunis pour une pneumonie modérée à sévère à SARS-CoV-2, et ce entre
              octobre 2020 et septembre 2021. Nous avons inclus que les patients régulièrement
              suivis à la consultation externe (45 jours de la prise en charge initiale, 3mois et 6 mois).
              Les patients ont été répartis en 2 groupes : G1 : patients sans fibrose pulmonaire à 6
              mois et G2 : patients ayant une fibrose pulmonaire à 6 mois.
              RESULTATS : Notre étude a inclus 46 patients d’âge moyen 61 ± 13 ans avec un sex-
              ratio à 1,09. Ils étaient répartis en 2 groupes G1 (n=40 patients) et G2 (n=6 patients soit
              13%).  L’âge, le sexe et les antécédents ne différaient pas entre les 2 groupes. En
              revanche, le tabac était un facteur de risque d’évolution vers la fibrose pulmonaire
              (10% G1 vs 50% G2, p=0,04 ; r=0,4). La sévérité de l’infection aigue, jugé par le débit
              maximal en oxygène, la modalité de l’oxygénation, le traitement instauré (corticoïdes
              oraux, vitamines, anticoagulants) et la durée d’hospitalisation ne différaient pas entre
              les 2 groupes. Seule l’antibiothérapie sous forme de Blactamine et/ou Azithromycine
              était un facteur de risque de fibrose pulmonaire (p=0,05 ; r=0,3). Le séjour en milieu de
              réanimation était corrélé à l’évolution vers la fibrose pulmonaire à 6 mois (G1 : 2,5% vs
              G2 : 33% ; p=0,02 ; r=0,4).

              CONCLUSION : A travers cette étude monocentrique, il semble que le tabagisme et
              le séjour en réanimation sont des  facteurs de risque d’évolution vers la fibrose
              pulmonaire.









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