Page 66 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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              INFLUENCE DE TABAGISME PASSIF SUR L’ASTHME CHEZ LES
              ENFANTS

              R. KADDOUSSI, I. JOOBER, A. BEN SAAD, I. BEN SALAH, N. FAHEM, A. MIGAW, S. JOOBER,
              S.CHEIKHM’HAMED, N. ROUETBI
              SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR


              INTRODUCTION : Le profil de l’asthme allergique chez l’enfant exposé au tabagisme
              passif diffère fortement de celui  du non-exposé, tant au niveau des  mécanismes
              impliqués, que des  symptômes et sévérité, nécessitant une prise  en charge
              thérapeutique individualisée.

              OBJECTIF : L’objectif de notre travail était  de  déterminer  l’impact de l’intoxication
              tabagique sur la fonction respiratoire, le contrôle et la sévérité de l’asthme allergique
              chez l’enfant.

              METHODOLOGIE  :  Etude descriptive rétrospective qui a inclut 179 patients
              asthmatiques allergiques d’âge inférieur ou égal à 18 ans hospitalisés dans le service
              de pneumologie et/ou suivis à la consultation de l’hôpital Fattouma Bourguiba de
              Monastir durant la période allant de janvier 2018 à décembre 2020. Nous avons
              comparé deux groupes : Groupe  1 (G1  : Asthmatiques allergiques  exposés au
              tabagisme passif) et Groupe 2 (G2 : Asthmatiques allergiques non  exposés au
              tabagisme).
              RESULTATS : Le tabagisme passif était trouvé chez 83 patients (46,4%). Le groupe de
              fumeurs passifs était caractérisé par une prédominance féminine (53%), un âge de
              début des signes cliniques plus précoce (un âge de 8,16 ans versus 9,96 ans pour les
              non-fumeurs ; p=0.006) et un taux des éosinophiles plus bas (448,24 éléments/mm3
              vs G2 : 548,26 éléments/mm3) et une hyper-éosinophilie moyenne moins marquée
              (48% des asthmatiques allergiques fumeurs passifs versus 62% de ceux non-fumeurs
              ; p=0.04). Un asthme sévère était plus noté dans le G1 (p=0.017) avec un taux plus
              important d’asthme non contrôlé (p=0.024).

              CONCLUSION : Le tabagisme passif a un rôle aggravant de l’asthme chez les enfants
              exposés, à l’origine d’une dégradation de la fonction respiratoire et un moindre
              contrôle de la maladie asthmatique engendrant un coût important de sa prise en
              charge.  Le sevrage tabagique chez les parents  d’un enfant asthmatique doit être
              systématiquement inclus dans le plan de prise en charge thérapeutique de ces
              enfants.







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