Page 65 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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PLACE DE LA MESURE DU MONOXYDE D’AZOTE DANS
L'EVALUATION DU CONTROLE L’ASTHME
F. GUEZGUEZ, S. KHALDI, B. BARKOUS, I. GHANOUCHI, S. ROUATBI
SERVICE DE PHYSIOLOGIE ET EXPLORATIONS FONCTIONNELLES, EPS FARHAT HACHED, SOUSSE
INTRODUCTION : L’évaluation du contrôle de l’asthme est délicate car elle repose
principalement sur la quantification de sensations respiratoires subjectives et dont la
perception est variable d’un patient à l’autre (patients hypo- et hyper-percepteurs).
L’intérêt de la mesure de la FeNO comme marqueur objectif du niveau de contrôle
de l’asthme a fait l’objet de plusieurs études cependant les résultats sont
contradictoires. L’objectif de ce travail est d’évaluer la place de la mesure de la
fraction exhalée du NO bronchique dans l’évaluation du contrôle de l’asthme.
METHODES : il s’agit d’une étude transversale ayant inclus 92 sujets asthmatiques
adultes. Un questionnaire médical et une évaluation du niveau de contrôle de
l’asthme selon les recommandations GINA ont été réalisés. La mesure de la FeNO a
été pratiquée au moyen d'un analyseur électrochimique (Medisoft) selon les
recommandations ATS/ERS. Les sujets ont été divisés en deux groupes : G1 non
contrôlé (55 sujets) et G2 bien ou partiellement contrôlé (37 sujets).
RESULTATS : Les deux groupes G1 et G2 étaient appariés pour l'âge (43,3 vs 45 ans)
le sexe (69,1% vs 70,3% de femmes) et le BMI (30 vs 29,2 kg.m-2). Le groupe G1 n'était
pas moins exposé au tabagisme actif que le groupe G2 (12,7% vs 13,5%) et il n'y avait
pas de différence significative concernant la mise sous traitement de fond (78,2% vs
91,9%). La FeNO était significativement plus élevée dans le groupe G1 que dans le
groupe G2 (43,5 vs 30,4 ppb, p=0.043).
CONCLUSION : La mesure du monoxyde d’azote (NO) exhalé apporte une nouvelle
dimension aux outils traditionnels d’évaluation de l’asthme en procurant une
évaluation objective de l’inflammation bronchique et du niveau de contrôle de
l’asthme.
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