Page 32 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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              CHOC ANAPHYLACTIQUE AUX ANTITUBERCULEUX : QUEL
              BILAN ET QUELLE PRISE EN CHARGE ?

              A. NAAROURA, A. BEN MANSOUR, S. BEN SAAD, S. BELKHIR, H. DAGHFOUS, F. TRITAR
              PAVILLON C ABDERRAHMEN MAMI ARIANA, TUNISIE


              INTRODUCTION  :  Le choc anaphylactique aux antituberculeux  est rare, mais il
              représente une situation préoccupante sur le plan diagnostique, thérapeutique et
              pronostique.

              BUT : Décrire l’aspect clinique, les moyens diagnostiques, la prise en charge ainsi que
              les alternatives thérapeutiques suite à un choc anaphylactique aux antituberculeux.

              METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 19 ans (2002–2021)
              ayant intéressé tous les  dossiers  de patients pris  en charge pour tuberculose
              évolutive. Dans une 2ème étape, nous avons recensé les cas qui ont présenté un ou
              plus d’un accident grave lié aux traitements antituberculeux qui ont nécessité l’arrêt
              impératif du traitement. Enfin parmi ces accidents graves, nous avons colligé tous les
              cas de choc anaphylactique dû aux antituberculeux.

              RESULTATS : Huit patients (4 hommes et 4 femmes). L’âge moyen des patients était
              de  33 ± 1,25  [18 à 42  ans]. Le choc anaphylactique était précédé par des signes
              d'intolérance chez 5 patients, il s'agit de signes digestifs (vomissements et douleurs
              abdominales) dans 2 cas, rash cutané dans 1 cas, de fièvre dans 3 cas et de
              bronchospasme dans 1 cas.
              Les délais moyens d’installation des signes d’anaphylaxie par rapport au début du
              traitement étaient de 15 jours (11–26 jours) et par rapport à  la dernière prise
              médicamenteuse de 92 minutes (15–240 minutes).  Parallèlement au traitement
              classique de l'état de choc qui associe adrénaline, corticoïdes et  remplissage
              vasculaire, le traitement antituberculeux a été arrêté jusqu’à amélioration clinique en
              association avec un antihistaminique.
              L’épreuve de réintroduction des antituberculeux un par un a incriminé la rifampicine
              dans 4 cas, la streptomycine dans 1 cas, la pyrazinamide dans 2 cas et l’isoniazide
              dans 1 cas. Une désensibilisation orale ultra-rapide à l’isoniazide, à la rifampicine et à
              la pyrazinamide a été réalisée dans 3 cas dont 2 avec succès.

              Une substitution de  la  streptomycine par l’ethambutol dans un  cas et  de la
              pyrazinamide par la ciprofloxacine dans l'autre cas ont été réalisée. Le recours aux
              antituberculeux de seconde ligne était préconisé chez un patient et une trithérapie à
              base d'INH, pyrzinamide et éthambutol était préconisé chez un autre patient avec une
              durée de 9 mois.
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