Page 30 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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ANAPHYLAXIE INDUITE PAR LES MEDICAMENTS. QUE
CONNAISSONS-NOUS VRAIMENT ?
T. CHERIF, A. BEN MANSOUR, S. BEN SAAD, A. NAAROURA, H. DAGHFOUS, F. TRITAR
PAVILLON C ABDERRAHMEN MAMI ARIANA, TUNISIE
INTRODUCTION : Les réactions d’anaphylaxie médicamenteuses sont fréquentes et
leurs gravités imposent une connaissance optimale de leur prise en charge.
But : Évaluer les connaissances et les pratiques des médecins en matière
d’anaphylaxie induite par les médicaments.
METHODES : Étude transversale réalisée entre janvier et avril 2022, organisée sous
forme de questionnaire anonyme, des connaissances et des pratiques devant une
anaphylaxie médicamenteuse. Questionnaire adressé au personnel médical exerçant
aux services de l’hôpital A. Mami Ariana. Nous avons calculé le score global des
connaissances (SGC) pour chaque répondant et nous avons recherché des
corrélations statistiques en utilisant les tests non paramétriques.
RESULTATS PRELIMINAIRES : Parmi les 174 médecins, 89 participants ont répondu
(51,1%), avec une prédominance féminine (73%, N=65). L’âge moyen était de 32 ans ±
8,69 ans. L’ancienneté dans le grade était entre 0 et 4 ans pour 77 participants (86,5%).
Cinquante-cinq médecins (61,8%) ont déjà été témoins d’un accident d’anaphylaxie.
Les médecins séniors étaient significativement plus habiles à identifier les
manifestations cliniques que les médecins juniors avec une différence significative
(p<0,05). La moitié des médecins (53,9%, N=48) avait correctement identifié les
modalités d’administration de l’adrénaline par voie intraveineuse, et 31,5% seulement
(N=28) connaissaient la dose en intramusculaire. Le SGC moyen était
comparativement plus élevé chez les médecins séniors (Professeur :8,67/13 , maître
de conférence agrégé: 8/13 , assistant hospitalo-universitaire : 6,5/13 , spécialiste:
7,67/13 , que les médecins juniors (résident : 5,58/13 , interne : 5,03/13) avec une
différence statistiquement significative (p=0,02). La moitié des répondants (44,9%,
N=40) n’ont jamais remis de document explicatif dans l’attente d’explorations
allergologiques.
CONCLUSION : La connaissance de l’anaphylaxie induite par les médicaments
apparaît, selon nos résultats, insuffisante en particulier auprès des jeunes médecins.
Notre travail suggère que la formation sur la prise en charge de l’anaphylaxie induite
par les médicaments doit être améliorée.
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