Page 128 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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              LE DEPISTAGE DU CANCER BRONCHO PULMONAIRE :
              EVALUATION AUPRES DES MEDECINS DE PREMIERE LIGNE.

              W. ABID, F. BEN ABDALLAH, M. KALLEL, Z. CHAARI, A. HENTATI, I. FRIKHA
              SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE, CHU HABIB BOURGUIBA, SFAX-
              TUNISIE.


              INTRODUCTION  :  Plusieurs cancers ont vu leurs pronostics s’améliorer grâce au
              dépistage. Bien que  dans les pays développés,  le dépistage  du cancer broncho
              pulmonaire CBP est recommandé d’une façon officielle, il existe plusieurs limites à
              l’instauration d’une politique de dépistage dans notre pays.

              But : Evaluer les connaissances des médecins  de première ligne  sur les données
              relatives au dépistage du CBP (population à risque, moyen de dépistage, rythme de
              dépistage, cout de dépistage).
              METHODES : Une étude prospective descriptive à l’aide d’un questionnaire visant les
              médecins de première ligne appartenant au conseil d’ordre des médecins de Sfax
              ainsi que les résidents en médecine de famille appartenant à la faculté de médecine
              de Sfax.

              RESULTATS : Le nombre total des médecins inclus était 610, parmi eux 477 étaient
              joignable. Le taux de réponses a été de 50,5% (241 participants), avec des taux de
              60,6% ; 66,2% et 30,4% respectivement entre résident en médecine de famille,
              médecin généraliste de la santé publique et médecin généraliste de libre pratique.
              La radiographie thoracique est le moyen de dépistage du CBP selon 96 médecins
              (39,8%), et 78 médecins (32,4%) pensaient que le scanner thoracique est le moyen du
              dépistage du CBP. Seulement 33 médecins (13,7%) ont répondu que le dépistage du
              CBP se fait par le scanner thoracique à faible dose (LDCT). Concernant la population
              à risque, les réponses justes étaient de 37.8% ; 25,3% et 22,8% concernant
              respectivement l’âge minimal à partir duquel le dépistage est indiqué, l’âge maximal
              à partir duquel le dépistage n’est plus indiqué et la quantité de l’intoxication tabagique
              minimale. Pour les patients sevrés du tabac et cumulant plus que 30 PA, le dépistage
              n’est pas indiqué au dela de 15 ans de sevrage selon 14,1% des médecins seulement.
              Cent-quatre-vingt-seize médecins (81,3%) pensaient que le dépistage du CBP doit
              être répété. Concernant le cout, 188 médecins (78%) pensaient que les patients ne
              peuvent pas payer les frais du dépistage du CBP. Deux-cents-trente-cinq médecins
              (97,5%) ont été encouragés à impliquer leurs patients dans une stratégie de dépistage
              du CBP en cas de prise en charge des frais de dépistage.

              CONCLUSION  :  Le manque d’information concernant la population à risque et  le
              moyen de dépistage, ainsi que le cout sont parmi les principaux handicaps à
                                                                                                 Page | 121
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