Page 113 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
P. 113
P64
CARACTERISTIQUES DE LA NEUTROPENIE FEBRILE CHIMIO
INDUITE DANS LE CANCER BRONCHO-PULMONAIRE
H. REJEB, H. KAMOUN, A. ZAOUIA, Y. BELLIL, H. OUERTANI, D. GREB, H. ABDELGHAFFAR,
I. Akrout, H. Hassene, L. Fekih, H. Smadhi. ML. Megdiche
SERVICE DE PNEUMOLOGIE IBN, HÔPITAL ABDERAHMANE MAMI, ARIANA- TUNISIE
INTRODUCTION : Le risque de la chimiothérapie anti-cancéreuse est la survenue
d’une toxicité hématologique et plus particulièrement d’une neutropénie fébrile (NF).
La gravité potentielle de cette NF est conditionnée par sa profondeur et sa durée qui
sont les deux principaux facteurs de risque de la survenue d’infections
potentiellement graves.
Le but de notre travail est de décrire les particularités épidémiologiques, clinico-
biologiques, et d’évaluer la prise en charge de la neutropénie fébrile secondaire à la
chimiothérapie dans le cancer du poumon.
METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective incluant 31 épisodes de NF
chimio-induite chez des patients suivis au service de pneumologie IBN Nafiss pour
un cancer broncho pulmonaire durant la période du 1er janvier 2014 au 30 décembre
2021.
RESULTATS : L’âge moyen des patients était de 59,3 ans [40 et 70 ans] avec une
prédominance masculine. La majorité des patients étaient tabagiques (95%). Le type
histologique prédominant était l’adénocarcinome (66,6% des cas) suivi par le
carcinome épidermoïde (14,2%). Le cancer broncho pulmonaire était métastatique au
moment du diagnostic dans 57% des cas. La chimiothérapie associait Cisplatine et
Vinorelbine dans 47,6% des cas, Carboplatine et Vinorelbine dans 28,5% des cas. Le
délai de la découverte de la NF par rapport à J1 de la dernière cure de chimiothérapie
était de 15 jours, et la durée moyenne de la NF était de 6 jours. Dans 33,3% des cas on
a trouvé un taux de PNN < 100 éléments/ mm3. Un foyer infectieux clinique a été
retrouvé dans 28.5% des cas avec une prédominance de l’origine pulmonaire (66%).
Les Bacilles à Gram Négatifs (BGN) ont représenté la majorité des germes isolés dans
les différents prélèvements (66,6%). L’antibiothérapie empirique de première ligne
était à base de Ceftazidime- Gentamicine dans 50% des cas, Ceftriaxone-
Gentamicine dans 32% des cas, Ceftazidime- Gentamicine dans 10% des cas et dans
8% des cas association Amoxicilline-acide clavulanique et Ciprofloxacine. On a noté
que 19,4% des patients ont nécessité le recours à une antibiothérapie de deuxième
ligne à base d’Imipénème-Amikacine dans 88% des cas et Ceftazidime- Amikacine
dans 12% des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 9,5 jours [5- 20 jours].
Page | 106