Page 224 - Livre électronique du congrès des RFTP 2022
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L’IMPACT DES TROUBLES DU SOMMEIL SUR LES TROUBLES
DE L’HUMEUR CHEZ LES ETUDIANTS EN MEDECINE
TUNISIENS
H. REJEB, H. KAMOUN, Y. BELLIL, H. OUERTANI, A. ZAOUIA, D. GREB, H. ABDELGHAFFAR,
I. AKROUT, H. HASSENE, L. FEKIH, H. SMADHI. ML. MRGDICHE
SERVICE IBN NAFISS. HÔPITALABDERAHMANEMAMI, ARIANA
INTRODUCTION : La souffrance psychologique, l'anxiété (A), la dépression (D) et les
troubles du sommeil sont très répandus chez les étudiants en médecine.
OBJECTIF : Déterminer la prévalence des troubles du sommeil et les problèmes
psychologiques chez les étudiants en médecine tunisiens et d'explorer la relation
entre les mauvaises habitudes de sommeil et les troubles de l'humeur.
METHODES : Une étude transversale a été réalisée à la faculté de médecine de Tunis
de novembre 2021 jusqu’à avril 2022. Un questionnaire auto-administré a permis
d'évaluer la qualité du sommeil, le stress et les perturbations psychologiques en
utilisant respectivement l'indice de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI), l’échelle
de stress perçu (PSS) et l’Échelle d'anxiété et de dépression (HAD).
RESULTATS : Au total, 410 étudiants ont participé à l'étude. L'âge moyen était de 23,2
± 1,2 ans, 86,1 % étaient de sexe féminin. La Latence moyenne d'endormissement et
les heures du sommeil étaient respectivement de 26,51± 21,33 minutes et 5,97 ± 1,27
heures. Une durée du sommeil <7 heures/nuit a été révélée par 81 (41,6 %) étudiants.
Une mauvaise qualité subjective du sommeil a été signalée par 61 (30,2 %) étudiants.
Le PSQI moyen était de 4,62 ± 2,97. En ce qui concerne le PSS, 8,9 % étaient dans la
fourchette normale, 19,8 % avaient un niveau de stress modéré et 71,3 % avaient un
niveau de stress élevé. Des symptômes anxieux et dépressifs ont été retrouvés chez
81 (37,1%) et 49 (24,3 %) des étudiants respectivement. Les scores moyens HAD-A et
HAD-D étaient respectivement de 8,21 ± 3,17 et8,37±4,06. Une mauvaise qualité du
sommeil (PSQI ≥8) et une mauvaise qualité subjective du sommeil étaient
significativement associées à l’anxiété (p<0,001). Cependant, seule une mauvaise
qualité subjective du sommeil était un facteur de risque de dépression (p=0,01).
CONCLUSIONS : Les troubles du sommeil, le stress psychologique, l'anxiété et la
dépression sont fréquents chez les étudiants en médecine tunisien. Des stratégies
appropriées de prévention ciblant les étudiants en médecine devraient être
développées.
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